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Echauffement au travail, vous y avez déjà pensé ?

Toute entreprise, quelle que soit sa taille ou son secteur d’activité devrait se pencher sur la question de la mise en place des échauffements au travail. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout le monde y gagne, les salariés comme l’entreprise. 

Cela étant, mettre en place une politique d’échauffement en entreprise ne s’improvise pas. Les clés de la réussite passent par une conjonction de facteurs qui doit amener l’ensemble des acteurs de l’entreprise (salariés, direction, encadrement…) à une adhésion commune autour du projet. Et pour arriver à ce résultat, il faut mettre en place une stratégie de communication et de sensibilisation efficace.


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Les échauffements au travail, savoir les adapter en fonction de l'activité

Pourquoi s’échauffer avant le travail ?

C’est une question fondamentale à laquelle il faudra bien évidemment répondre. Les salariés doivent comprendre pourquoi il est intéressant pour eux de s’échauffer avant leur prise de poste. Il est donc impératif de les sensibiliser aux bienfaits des échauffements, donner du sens aux actions permet de recueillir l’adhésion et par là même une meilleur efficacité du dispositif déployé.

Cela étant, les salariés ne sont pas les seuls acteurs de l’entreprise à sensibiliser. La direction, les managers, les chefs d’équipe doivent l’être également…En définitive, c’est toute l’entreprise qui doit comprendre, qui doit percevoir l’intérêt de réaliser des échauffements en prise de poste.

Pour plus de détails sur l’intérêt de pratiquer des échauffements en prise de poste, vous pouvez consulter notre article “Réveil musculaire au travail, quels intérêts ?”.

Quelle méthodologie adopter pour mettre en place des échauffements dans mon entreprise ?

La grande question qui se pose est souvent la même :  par quoi je commence ?

Déjà, il faut savoir si l’entreprise possède en interne les compétences nécessaires pour assurer en autonomie la mise en oeuvre d’une politique d’échauffement au travail. Les services de prévention et de santé au travail, les services prévention des risques professionnels, par exemple, peuvent porter le projet s’ils sont formés à la pratique des échauffements au travail.

Si tel n’est pas le cas, généralement les entreprises se tournent vers des prestataires extérieurs (consultants, coach, organisme de formation spécialisé, modules E-learning sur les échauffements).

Dans tous les cas, en début de projet il est important de sensibiliser les différents acteurs de l’entreprise. A commencer par l’encadrement, les managers ou les chefs d’équipe. l’idée est de leur expliquer l’intérêt des échauffements au poste de travail ainsi que le fonctionnement opérationnel du dispositif. Bien sûr, ils auront des questions et même des craintes qu’il faudra lever. L’objectif est de les faire adhérer au projet car sans adhésion de leur part, le projet n’est pas viable. Ils devront inciter, encourager leurs équipes à pratiquer les échauffements en prise de poste.

Dans un second temps, il est également très intéressant d’organiser des ateliers de sensibilisation directement avec les salariés qui vont être amenés à pratiquer les échauffements. Il s’agit de présenter les échauffements qui pourront être réalisés en prise de poste et expliquer l’intérêt pour le salarié de s’échauffer. Là aussi, l’idée est de recueillir l’adhésion pour favoriser l’efficacité du futur dispositif.

Dans un troisième temps, arrive l’action de formation auprès des salariés. L’objectif est de guider les salariés et leur inculquer une routine d’échauffement en adéquation avec les contraintes et sollicitations imposées par leur poste de travail. En effet, un réveil musculaire pour un salarié en production ne sera pas le même que pour un salarié posté sur écran. Ces temps de formation, plus ou moins long, doivent permettre à tous les acteurs de l’entreprise de connaître les exercices à réaliser et à valider le fonctionnement opérationnel du dispositif.

En savoir plus en vidéo…

Echauffement au travail, combien de temps ça prend ?

Il n’y a pas de vérité établie. Même si communément,  on considère qu’un échauffement à la prise de poste peut durer de 3 à 10 minutes.

Cette amplitude de durée s’explique par le fait que la nature de l’échauffement en lui-même est soumise à divers facteurs. Certains types de poste nécessitent une mise en route articulaire des membres supérieurs et inférieurs (manutention, production) alors que d’autres nécessitent simplement une mise en route articulaire des membres supérieurs (travail sur écran, personnel roulant…).

Le lieu d’exercice (ou plus précisément la température ambiante) est un autre facteur qui impacte également la durée de l’échauffement. En effet, un salarié qui a une activité extérieur en hiver devra commencer son échauffement par une mise en route cardio-respiratoire avant de poursuivre avec un échauffement articulaire. Son échauffement durera donc plus longtemps que l’ échauffement d’un salarié installé dans un bureau chauffé à 21°.

Exemples de durée d’échauffements en fonction du type d’activité :

duree des echauffements selon le type de poste

Quels sont les principaux freins à la mise en place d’un projet d’échauffement en entreprise ?

D’une manière récurrente, le principal frein lié à la mise en place des échauffements en entreprise  concerne  une potentielle perte  de productivité. En effet, côté encadrement on s’inquiète de la perte de temps consacrée aux échauffements au détriment de la production. Alors que dans les faits, différentes études le démontrent, un salarié bien échauffé est plus performant et plus productif.

Second frein fréquemment évoqué, on entend souvent dire que les échauffements au travail, ce n’est pas de la prévention primaire. C’est un argument qui peut être rapidement balayé d’un revers de main : ce n’est pas la prétention des échauffements en prise de poste ! Les échauffements en entreprise viennent simplement compléter et renforcer les éventuelles actions de prévention primaire déjà mises en place.

Et enfin, dernier frein que l’on peut entendre régulièrement : les échauffements ne sont pas dans les habitudes, les salariés ne vont pas suivre. Là encore, il s’agit d’une idée reçue. Les temps de sensibilisation et de formation effectués en amont doivent permettre aux salariés de se faire leur propre expérience et de s’approprier l’échauffement. Et généralement, ils constatent que c’est bénéfique pour leur qualité de vie au travail.

Comment mesurer les bénéfices des échauffements au travail ?

L’indicateur classique pour mesurer les bénéfices de la mise en place des échauffements en entreprise reste le nombre d’arrêts de travail sur une période donnée. C’est un critère objectif qui nécessite de faire un état des lieux de départ afin de pouvoir comparer les données. On peut également prendre en compte le critère de rechute suite à des incidents articulaires ou musculaires.

L’autre indicateur qui est parfois mis en oeuvre dans les entreprises et plus particulièrement par les services de santé au travail consiste à utiliser des contrôles métrologiques. En début de projet, on détermine quelques indicateurs intéressants à mesurer chez les salariés, comme l’amplitude articulaire, la souplesse…Puis dans le temps (à 6 mois, 1 an, 3 ans) on reprend les mesures pour avoir une idée du gain apporté par l’action d’échauffement mis en place.

D’autres entreprises mettent en place des critères plus subjectifs basés sur la perception de mieux-être ressentie par les salariés et ainsi définir la part de responsabilité des échauffements au poste de travail dans la qualité de vie au travail.

En résumé, pour mesurer l’efficacité des échauffements au travail, il est possible de :

  • Mesurer l’évolution des arrêts de travail
  • Evaluer les gains en amplitude articulaire, souplesse chez les salariés
  • Evaluer la notion de mieux-être ressentie par les salariés

Comment pérenniser dans le temps les échauffements au poste ?

Pour que le dispositif fonctionne et continue à fonctionner dans le temps, les échauffements doivent faire partie intégrante du poste de travail. Ils doivent donc se réaliser sur le temps de travail et font partie de la fiche de poste, au même titre que le port des EPI (Équipement de Protection Individuelle), par exemple.

Au départ de la mise en place du dispositif, il faut être particulièrement vigilant dans l’accompagnement des salariés et l’animation des échauffements en prise de poste. L’idée est d’inculquer une routine et on sait, grâce aux neurosciences, qu’il faut entre 3 et 4 semaines pour ancrer une nouvelle habitude. Donc les premières semaines sont extrêmement importantes quant à la  pérennité du dispositif.

Par la suite, il est conseillé de former des personnes relais au sein de l’entreprise qui pourront animer et continuer à faire vivre les échauffements dans le temps. Ces personnes relais peuvent être les salariés eux-mêmes, des chefs d’équipe, des managers…toute personne de l’entreprise volontaire pour favoriser la pérennité des échauffements au sein de l’entreprise.

En résumé, pour pérenniser les échauffements au travail, il faut :

  1. Intégrer les échauffements dans la fiche de poste
  2. Etre vigilant sur l’accompagnement des salariés dans les premières semaines
  3. Nommer et former des personnes relais dans l’entreprise

Pour conclure

La mise en place des échauffements au travail s’avère être un dispositif intéressant tant pour les salariés que pour les entreprises. Sa mise en place nécessite des compétences (internes ou externes) pour assurer la gestion de projet, la communication, la sensibilisation des différents acteurs de l’entreprise et l’animation des séquences d’échauffement. Et surtout, c’est l’ensemble de l’entreprise qui doit adhérer au projet pour des résultats efficients.


Pour aller plus loin sur cette thématique…

 


 

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